Affaire de brutalités: Le calvaire des travailleurs étrangers à Maurice

C’est lors d’une conférence de presse que Jane Ragoo, secrétaire générale de la CTSP, s’est exprimée au sujet des récents cas de brutalités alléguées sur des travailleurs étrangers. La syndicaliste dénonce les traitements inhumains et quasi esclavagiste que subissent les ressortissants étrangers employés par une firme textile située à Flacq.

N’étant pas d’origine Mauricienne, le seul moyen pour ces personnes de s’identifier auprès des autorités est le passeport. C’est justement là que survient le hic car selon Jane Ragoo, les passeports de ces « guest workers » ont été confisqués, ne les laissant pas d’autres choix que de subir leur calvaire dans le silence. En ce qui concerne la direction de la compagnie, il n’a jamais été question de confisquer ces documents. D’après eux, ces passeports ont simplement été collectés et gardés dans un coffre-fort fermer à clés afin d’éviter toute perte potentielle.

Pour Jane Ragoo, le nombre officiel de ressortissants bangladais à Maurice qui s’élève à environ 50,000 serait erroné car beaucoup viennent avec un visa de touriste et finissent par travailler pour des usines ou d’autres entreprises dans des conditions précaires. Selon les chiffres mentionnés lors de la conférence de presse, il y aurait plus de 70,000 travailleurs bangladais à Maurice.

Quant à Reaz Chuttoo, les brutalités qu’ont subi ces travailleurs ne seraient en aucun cas le fruit du hasard. Ce dernier avance que les individus qui ont étaient victimes de violence se trouvaient la veille dans une réunion au ministère du travail, chose qui explique que les actes de brutalités ne seraient autres que des représailles. Le syndicaliste affirme que si les autorités n’interviennent pas dans cette affaire, la CTSP aura recours aux instances internationales.